LA
VIOLENCE
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disponible) Evolution |
"La
violence est aussi difficile à définir qu'elle est aisée à identifier..."
La violence est en effet
presque indéfinissable. Elle implique l'idée d'un écart ou d'une infraction par
rapport aux normes ou aux règles qui définissent les situations considérées
comme naturelles, normales ou légales. Il est ainsi difficile de définir ce qui
échappe aux règles et à toute régularité. C'est pourquoi aussi l'idée de
violence est chargée des valeurs positives ou négatives qu'on attache à la
rupture, à la transgression, à la violation ou à la destruction de l'ordre.
En fait,
l'appréhension de la violence dépend largement des critères qui sont en vigueur
d'un groupe à un autre pour caractériser ce qui est normal ou anormal, et donc
que la relative "indéfinissabilité" du terme a partie liée avec la
relativité et les grandes marges de variation de ces critères.
Quelques définitions :
Dictionnaire
Le Robert :
Force brutale pour soumettre quelqu'un. Brutalité. Acte, mouvement de
violence.
Manifestations sociales de cette force brutale : escalade de la
violence.
Agir sur quelqu'un ou le faire agir contre sa volonté en employant la
force ou
l'intimidation : forcer.
Force brutale (d'une chose, d'un phénomène). Caractère de ce qui produit
des effets
brutaux : la violence d'un sentiment, d'une passion.
Comme
quoi, la violence peut aussi être pacifique...!!!
Histoire de la violence Jean-Claude
CHESNAIS
La violence n'est pas une mais multiple [...] Mouvante, souvent
insaisissable, toujours
changeante, elle désigne (suivant les lieux, les époques, les
circonstances, voir les
milieux) des réalités très différentes.
D'origine latine, le terme violence se réfère à la notion de contrainte,
"d'usage de la
supériorité physique sur autrui."
Et
d'ajouter, sur les finalités de la violence :
Elle est d'abord conflit d'autorité, lutte pour le pouvoir et comme
telle, elle est
approuvée ou dénoncée, licite ou illicite, en fonction de normes
sociales qui ne sont
pas toujours clairement définies.
L'auteur
distingue trois formes de violences contemporaines, partant de la plus spécialisée
pour
aller à la
plus générale :
La violence physique : c'est l'atteinte directe, corporelle, contre
les personnes, dont la vie, la santé, l'intégrité corporelle ou la liberté
individuelle est en jeu.
La violence économique : elle concerne toutes les atteintes aux biens,
dans leur croissante et quasi infinie diversité. Le français a d'ailleurs pour
la propriété une si secrète affection que de plus en plus il ne parvient guère
à séparer CE QU'IL EST de CE QU'IL A...
La violence morale : Notion à la mode, dont le contenu est
hautement subjectif et se réfère, en fait, platement, au vieux concept
d'autorité : un abus du langage.
Ce que donc craignent nos concitoyens est moins l'agression que le
cambriolage, moins la violence à proprement parler que la délinquance ou la
criminalité contre les biens. Et d'ajouter, à propos de la violence physique
qui seule semble devoir retenir l'attention dans les mouvements de sédition en
France :
"Brutale, cruelle,
sauvage, cette violence-là est de tous les temps..."
Encyclopédie
Universalis :
La violence, au même titre que des notions comme celles de chaos, de
désordre, de
transgression, implique l'idée d'un écart, d'une infraction par rapport
aux normes ou
aux règles qui définissent les situations considérées comme naturelles,
normales ou
légales. Il y a dans l'idée de violence, celle d'une perturbation ou
d'un dérèglement
plus ou moins momentané ou durable de l'ordre des choses. Il est
évidemment
difficile de définir ce qui échappe ainsi aux règles et à toute
régularité. C'est pourquoi
aussi l'idée de violence est chargée des valeurs positives ou négatives
qu'on attache à
la rupture, à la transgression, à la violation ou à la destruction de
l'ordre.
On aura
compris que l'appréhension du phénomène de la violence dépend largement des
critères qui sont en vigueur d'un groupe à un autre pour caractériser ce qui
est normal ou anormal, et donc que la relative "indéfinissabilité" du
terme a partie liée avec la relativité et les grandes marges de variation de
ces divers critères.
LAROUSSE : Violence - nom féminin, (latin violentia)
1. Caractère de ce qui se
manifeste, se produit ou produit ses effets avec une force intense, extrême,
brutale. Tempête d'une rare violence.
2. Caractère de quelqu'un qui
est emporté, agressif ;
brutalité.
3. Extrême véhémence, outrance
dans les propos, le comportement.
4. Faire violence à : contraindre qqn par la force ; interpréter quelque chose
d'une manière forcée, le dénaturer.
Fam. Se faire une douce
violence: n'avoir pas à se forcer beaucoup pour faire quelque chose qu'en
fait on aime particulièrement faire.
violences pluriel
Actes violents. Commettre
des violences
SCIENCES HUMAINES N° 89, décembre 1998 "VIOLENCE : ETAT
DES LIEUX".
"La violence en questions" pages 26 et 27
De quoi
parle-t-on ?
Il n'y a
pas une mais plusieurs formes de violence :
- Physique
(agressions, crimes...) ;
- Matérielle
(délinquance contre les biens, cambriolages...) ;
- Verbale (insultes,
injures...) ;
Certaines sont dites
réactionnelles (c'est à dire impulsives) : agressivité, barbarie, atrocités ;
D'autres sont dites
rationnelles ou instrumentales (c'est à dire calculées).
Une
autre typologie consiste à distinguer les violences selon qu'elles sont :
- Individuelles
(sadomasochisme, automutilation...)
- Interpersonnelles
(bagarre, meurtres...)
- Collectives
(émeutes, soulèvements...)
Sur le
plan politique, on distingue encore :
- Les violences
interétatiques (guerres entre états)
- Les guerres
civiles (conflits entre groupes ou ethnies d'un même état)
- Les violences
infrapolitiques (actes terroristes)
Ajoutons
enfin les violences non-intentionnelles :
- Accidents de la
route
- Catastrophes
naturelles (quand elle on pour origine une action de l'homme)
etc.
Voir plus bas les causes identifiées de la violences et les manières envisagées pour l'enrayer
Malheureusement, il
y a des moments où la violence est la seule façon dont on puisse assurer la
justice sociale.
(Unhappily, there are times when violence is the only
way in which social justice can be secured.)
Eliot
(Thomas Stearns), Murder
in the Cathedral, II.
La violence a coutume d'engendrer la violence.
Eschyle, Agamemnon, 764 (traduction R. Bailly).
Plus fait douceur
que violence.
La Fontaine (Jean de), Fables, Phébus et Borée.
C'est par la
violence qu'on doit établir la liberté.
Marat (Jean-Paul), L'Ami
du peuple, 1792.
Je ne peux pas admettre la violence, même contre la
violence.
Martin du Gard (Roger), Les
Thibault, l'Été
1914 (Gallimard).
Tous les efforts de
la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu'à la relever davantage.
Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence, et
ne font que l'irriter encore plus.
Pascal (Blaise), Les Provinciales, 12e lettre.
La vérité doit
s'imposer sans violence.
Tolstoï (Lev [en fr. Léon] Nikolaïevitch, comte), Guerre
et Paix, livre II,
3e partie, 7.
Quand tu rencontre la
douceur, sois prudent, n'en abuse pas, prends garde de ne pas démasquer la
violence.
Reverdy (Pierre), En vrac.
Les femmes sont
fausses dans les pays où les hommes sont des tyrans. Partout la violence
produit la ruse.
Bernardin de Saint-Pierre (Jacques Henri), Paul et
Virginie.
Ce n'est pas la
violence qui restaure, mais la violence qui ruine qu'il faut condamner.
Machiavel
La violence se donne
toujours pour une contre violence, c'est à dire pour une riposte à la violence
de l'Autre.
SARTRE (Jean-Paul)
--- Lu dans l'
hebdomadaire MARIANNE du 18 au 24 janvier 1999 :
"Le Monde
a publié, à propos de la délinquance urbaine, une interview à la fois
intéressante et passablement délirante d'un sociologue, Didier Lapeyronnie,
professeur à Bordeaux [...] :
Il est
faut de croire, déclare-t-il, que la violence est le produit de l'exclusion et
de la désocialisation qui conduit plutôt à l'apathie. Ces jeunes souffrent
surtout d'un trop plein d'intégration. Je suis frappé par l'extraordinaire
prégnance du monde de la consommation dans les cités. Dans les collèges, les
gamins se font agresser parce qu'ils ne portent pas de vêtements de marque. On
n'a pas du tout à faire à des exclus. Ce qui est remarquable c'est le contenu
sexiste, homophobe, raciste, de leur violence qui consiste à renvoyer l'autre
dans l'exclusion."
Commentaire du
journal : "Bien vu et courageux. Alors que faire ? Rien. Parce
que..." :
Et de continuer à
citer l'éminent professeur :
"...rappeler
la norme (c'est à dire la loi), quand elle est tenu pour arbitraire ne sert à
rien [...] Le discours basé sur le respect de la norme renforce la violence.
Toute intervention technique, répressive ou charitable est vécu comme une
véritable colonisation. [...] Ce que les gens ne peuvent exprimer dans un
champs politique, ils le vivent dans des rapports interpersonnels qui peuvent être
explosifs."
Et l'hebdo satirique de
suggérer : " Serais-ce être exagérément "répressif" que de
souhaiter qu'on rétablissent un ordre (rationnel) dans la tête des sociologues
!
--- Lu dans le
mensuel SCIENCES HUMAINES N°99 de novembre 1999 dans le dossier
"Normes,
interdits, déviances" page 37 concernant la violence :
"Crimes,
meurtres, agressions, bagarres, rixes... La violence serait-elle inhérente à la
nature et aux relations humaines ? Pourtant, selon la célèbre thèse avancée dès
la fin des années 30 par Norbert Elias, c'est à une progressive
"civilisation des mœurs" à laquelle on assiste à partir du Moyen Age,
sous l'effet de l'accroissement du self control, lui-même dû à l'urbanisation,
la scolarisation, sans oublier la reconnaissance du monopole légitime de l'Etat
dans l'usage de la violence rationnelle. De son côté, l'historien Robert
Muchembled a montré dans La violence au village (ed.Brepols, 1989) tout
le chemin parcouru dans les campagnes. Jusqu'au XIXe siècle, les villages sont,
comme les grandes villes, le théâtre de brutalités quotidiennes provoqués sous
l'emprise de l'alcool ou pour de sombres querelles de voisinage. Sur le court
terme, l'augmentation du nombre de crimes et d'atteintes aux personnes
enregistrée en France par les statistiques de la police et la gendarmerie
depuis les années 70, ainsi que la montée des incivilités relevant du pénal
(comme les tags...), ou encore le développement des débats autour de la "violence
scolaire" ne doivent pas masquer une autre évolution : la levée
progressive d'ultimes tabous comme la maltraitance ou la violence conjugale à
travers un processus de pénalisation (extension de la notion de viol aux
relations entre époux en 1989) et des dispositifs d'information (mise en place
en 1992 d'un numéro spécial d'écoute sur les violences faites aux femmes).
Parce qu'elles étaient considérées comme des violences intrafamiliales et donc
des affaires privées, ces formes de violences ont longtemps été tues quand
elles n'étaient pas jugées normales par les roches eux-mêmes."
Voir également
dans mes livres préférés un commentaire sur le numéro spécial de SCIENCES
HUMAINES consacré à la violence : "VIOLENCE : ETAT DES LIEUX".
SCIENCES
HUMAINES N° 89,
décembre 1998 "VIOLENCE : ETAT DES LIEUX".
"La violence en questions" pages 26 et 27
Quelles
en sont les causes ?
Différentes théories
explicatives sont classiquement avancées pour interpréter l'évolution de la
violence dans la société contemporaine.
- Les unes mettent l'accent
sur le contexte socio-économique : la violence résulterait de la dégradation du
marché du travail, du chômage, des inégalités sociales etc.
Mais une double
objection est opposée à ce type d'explication : la montée de la délinquance
précède la crise et les personnes qui commettent des actes violents ne sont pas
toujours les plus démunies.
- D'autres
soulignent le déclin des conflits sociaux intégrateurs : selon une approche
psychologique ou psychanalytique, la violence est inhérente à la nature humaine,
au groupe humain.
- Enfin aux
Etats-Unis, on constate un retour des théories sociobiologistes : le
délinquance et la criminalité découleraient de prédispositions génétiques.
De
quelle manière l'enrayer ?
Deux politiques
s'opposent :
- La répression qui
privilégie la pénalisation des délits, l'augmentation des effectifs policiers,
etc.
- La prévention qui
consiste à intervenir en amont, au niveau des facteurs économiques et sociaux.
Aux Etats-Unis,
certaines villes ont optés pour le tout répressif en adoptant la politique de
la tolérance zéro : la moindre infraction est sévèrement réprimé et les peines
sont effectuées. On observe une baisse importante de la délinquance et de la
criminalité à New York, mais au prix d'un accroissement important des effectifs
de police...
En France, on semble
opter pour une police de proximité alliant présence policière sur le terrain,
échange avec les partenaires sociaux et les représentants des institutions et
répression quand ce la est nécessaire. Toute la difficulté sera de faire
comprendre aux gens qu'il n'y a plus de gentils policiers (qui se promènent
sur le marché et qui disent bonjour à tous les commerçants en raccompagnant les
grands mères à leur porte) et des méchants (qui patrouilles en civils et
sautent sur tous les jeunes qu'ils suspectent sans arrêt de tous les méfaits
de la terre) mais que désormais les policiers peuvent, à la fois faire
de la prévention en discutant avec tout le monde et en même temps, sévir quand
la loi a été transgressé...
Nous leur
souhaitons bon courage !
---
Lu dans "Mission sur les violences urbaines" de Sophie
Body-Gendrot et de Nicole Le Guennec (voir mes livres préférés) :
Au total, 10
propositions pour lutter contre l'insécurité et les violences urbaines (en
résumé) :
è 5 propositions concernant l'exercice de l'autorité dans les
quartiers difficiles :
1) -
POSER UN DIAGNOSTIC DE SITUATION ADEQUAT
Le principe de
fermeté doit s'appliquer à tous les acteurs sociaux ; l'administration doit
donc mettre en œuvre, en parallèle des moyens de répression, des moyens
d'intermédiation proches et accessibles à tout moment.
2) - LA
POLICE COMME FORCE DE PACIFICATION ET DE REGULATION SOCIALE
Le rôle de la police
est de traiter de manière équitable et vraie les deux phénomènes (d'un côté
les "sauvageons" qui ne respectent plus rien ni personne, de l'autre
les adultes provocateurs qui s'enferment des réflexes d'autodéfense qui
entraînent parfois la violence...), en sortant le débat des aspects
pathologiques qui lui sont attachés, pour le replacer dans un cadre légal et de
rappel de la loi.
3) - UN
PREALABLE : LE RESPECT DES PROFESSIONNELS ET UN TRAITEMENT EQUITABLE POUR TOUS
Les policiers et
l'ensemble des professionnels doivent pouvoir être respectés. Le principe de
fermeté ne peut être tenu que si l'on réussit une double
"conversion", à la fois en direction des jeunes des cités, mais aussi
des adultes, à des règles pacifiques de gestion des conflits. L'équité, qui est
une des conditions de son acceptation, suppose que la police dispose
d'instructions claires pour poursuivre tout acte délictueux ou criminel, quel
qu'en soit l'auteur.
4) -
PRIVILEGIER UNE POLICE DE QUARTIER
Les méthodes et la
logistique de la police doivent être réaménagés en profondeur, conformément aux
exemples réussis de l'étranger, afin de s'adapter à la spécificité de la
délinquance des jeunes en milieu urbain. Certains policiers tentent ainsi de
privilégier la police de proximité, proche des habitants, prenant appui sur les
demandes des usagers pour "cibler" les actions, et définir avec eux
des priorités.
5) - UNE
DEONTOLOGIE EXEMPLAIRE
A tort ou à raison,
la police est suspecte, dans les quartiers difficiles, de partialité, de brutalités,
et, de façon générale, d'irrespect, alors qu'elle même vit une situation
d'encerclement, de suspicion et de rejet. Venir à bout de cet état de légitime
défiance réciproque constitue non seulement un préalable à l'efficacité, c'est
une obligation républicaine.
La
responsabilisation de la police de proximité dans les quartiers difficiles, qui
doit s'appuyer sur des instructions de principe claires et fermes, doit
s'exercer dans un cadre valorisant pour les policiers, mais aussi en toute
audibilité vis-à-vis des habitants.
è 5 propositions concernant la recomposition sociale
6) - LA
POLICE NE PEUT SE SUBSTITUER A L'ENSEMBLE DES RELAIS DE QUARTIER
La police ne peut se
substituer à l'ensemble des relais institutionnels. Elle devrait définir, avec
les responsables concernés, des programmes de coopération, d'intervention
systématique dans le cadre de l'instruction civique, et de bilan régulier du
fonctionnement des établissements, afin de prévenir et de résoudre les cas de
déviation ayant des conséquences sur l'ordre public.
7) -
TROUVER DES SOLUTIONS ALTERNATIVES FACE AUX TROUBLES
La police et les
élus doivent pouvoir fournir des solutions face aux phénomènes d'émeutes ou de
délinquance. Si les relais éducatifs classiques restent essentiels, d'autres
modalités d'interventions sont à rechercher...
8) -
RECOMPOSER LES METIERS DE LA MEDIATION ET DE LA PROXIMITE
Les métiers de
service public doivent être repensés dans certains quartiers. Pour remplit
efficacement sa mission, la police devrait prendre l'initiative d'une
coopération active et régulière avec tous les acteurs de la vie économique et
sociale de leur quartier.
9) -
DYNAMISER LES ASSOCIATIONS ISSUES DES QUARTIERS
L'Etat doit
rechercher et favoriser, partout où les conditions sont favorables, les initiatives
de prise en main de leur destin par les habitants eux-mêmes ; il doit garder
les moyens d'un contrôle souple des activités qui font appel au financement
public et qui touchent des activités d'ordre public.
10) -
FAVORISER LES CONTRE-POUVOIRS ET FORTIFIER LA DEMOCRATIE LOCALE
Il est urgent que
les grands quartiers urbains relégués bénéficient d'une représentation
politique de leur circonscription territoriale qui soit plus proche d'eux. (en
France il arrive que seuls 15% des électeurs votent dans les grandes cités...)
Il faut qu'un dialogue soit possible entre eux et la puissance publique.
Constituer la jeunesse des quartiers en interlocuteurs, c'est aider les jeunes
eux-mêmes à transformer les stéréotypes qui les discriminent. Une seule action
ne sert à rien si ce n'est à développer des effets pervers, dix, quinze actions
commencent à prendre du sens sur le terrain.
EN
CONCLUSION
A l'heure
actuelle, la France hésite entre deux modèles. Or l'opposition prévention / répression
est inadapté. Il convient de sanctionner les déviances des jeunes comme des
adultes dans les quartiers et ailleurs. Nul ne conteste que la répression
s'impose lorsque la loi de la jungle s'impose dans certaines cités [...] Un
véritable pouvoir de coordination et donc d'appréciation du travail des
intervenants, ce qui suppose, pour le moins, un arbitrage au plus haut niveau
et une modification dans la gestion des fonctionnaires concernés, doit pallier
le cloisonnement actuel des interventions.
Comment
articuler cette double exigence du maintien de l'ordre et de la médiation ?
Comment
sanctionner à la fois les dérapages de certains auteurs et leur donner des
raisons d'espérer en la vie ?
Ces par
ces exigences de réponses que passe implicitement l'idéal républicain de la
société toute entière.
http://www.estat.com/getstats?serial=24804856416